Dirty Pair version manga : plus Dirty que Lovely

Un dessin valant mieux qu'un long discours, voilà un petit comparatif entre les crus 1980 et 2010 de la Dâti Peâ. 

En à peine trente ans, nous sommes donc passés de ceci :


Yoshikazu Yasuhiko, circa 1979; la classe, le bon goût fait homme et l'économie dans le trait incarné.


...A ÇA :



Tamaki Hisao, 2010; tout le contraire.

... mouais, dubitatif là quand même.

Si vous suivez Comic Natalie et que vous appréciez les vieilleries, vous aviez sûrement aperçu à l'époque cette annonce d'un manga Dirty Pair destiné à décorer les pages du Comic Ryû de Tokuma. Le tankoubon a d'ailleurs suivi cet été. C'est une première pour une saga écolo dont la consommation papier a dû se limiter jusqu'à maintenant en tout et pour tout à une poignée de volumes du temps de  l'époque de Flash.

Pour répondre à la question la plus important que vous pourriez vous poser : non, ce ne sont pas des histoires originales, mais une adaptation des romans, et d'équerre avec ces derniers en ce qui concerne le niveau de violence, Bloody Card inclue : une des scènes les plus mémorables du premier tome est de voir une Yuri de mauvais poil éclater à bout portant et avec un gros millimètre la tête d'un garde. Gerbes de sang incoming, et si votre expérience des Lovely Angels se limite à la série télé, ça risque de faire tâche.

Plus largement, c'est sans doute ce qui m'excède le plus dans ce bouquin ; l'adaptation est de bonne facture et fidèle à l'original, la plupart des design des personnages secondaires ont un petit côté rétro pas dégueu, même Mughi a récupérer son mauvais caractère et ses tentacules... mais ça coince sur un rien, une paille même : le nouveau design totalement anti-sexy des anges. On doit être au niveau d'un Cutey Honey Seed, question massacre graphique. Cest dire.

Le responsable, pour qu'il soit châtier comme il le mérite par la populace ? Un dénommé Tamaki Hisao (たまき ひさお), accessoirement responsable d'au moins un autre titre à la physique mammaire aussi improbable que disgracieuse en la personne de Trans Venus (le titre résumant avec beaucoup d'à-propos la trame du manga, si si, faites moi confiance). Un accident de parcours chez ce mangaka habituellement plus spécialiste des adaptations d'oeuvres prééxistantes que chantre de la création originale, puisque l'on retrouvais aussi il y a quelques années au générique d'un anthology comics dédié à Zeta Gundam : A new translation, et encore avant, biiieeeen avant, sur la version manga US de Star Wars episode IV au style pourtant tellement passe-partout qu'on aurait pu penser qu'il avait été dessiné par un mangartiste américain.

Tamaki Hisao. Retenez bien son nom, un jour, c'est sur une ancienne série chère à votre coeur qu'il pourrait bien sévir à nouveau.

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