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Affichage des articles du 2011

[Noël 2011] Redline, l'élégie derrière l'explosion visuelle

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Loin dans les tréfonds obscurs de la galaxie, calées entre une supernova et une naine blanche, deux entités doués de pouvoirs quasi-divins et que dans un souçis de simplification nous appeleront Galacnyus et le Tetho d'argent devisent tranquillement de leur plan pour conquérir l'univers. Les modalités : recruter une équipe de bloggers de cho... de bloggers, leur proposer sur cinq sujets qu'ils auront eux-même choisis d'écrire sur celui qui aura été voté par leurs  bienveillants  comparses, puis lâcher la meute sur une blogosphère inconsciente des risques qu'elle court tandis que ladite  blogosphère, affaiblie par ses excès du Réveillon,  vacillera entre les restes de chapon et le cadavre de la bûche aux premières heures de Noël. La ligne de défense initiale ainsi balayée, le reste de la Réalité devrait suivre au bout de quelques heures. Enfin c'est ce que j'ai cru comprendre des motivations profondes du projet, ce lien vous expliquera tout ça bien mieux que

Lupin III - La conspiration du clan Fûma (Cagliostro no shiro part 2)

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(Xanatos avait déjà très bien exprimé tout ce qu'il y avait à dire au sujet de ce film il y a quelques années de ça sur Mata; c'est par là ...) Quand on cite le nom de Lupin III, on a tendance pas loin derrière à placer celui de Miyazaki. C'est méconnaitre le rôle de premier plan qu'a pu jouer le mentor de celui-ci, Yasuo Ôtsuka durant les premières adaptations animées de la créature de Monkey Punch. Claquant le premier derrière lui la porte du studio Toei pour A Production, artisant du fameux pilote de 1969 avec Masaaki Ôsumi, il est vite rejoint par Takahata et Miyazaki et le trio officie sur la toute première série télévisée de Lupin à partir de 1971. Il est plutôt tourné vers la formation des jeunes générations d'animateurs à partir des années 80 (placer ici l'inévitable anecdote Sadamoto/Ôtsuka, check). Encore plus tard, c'est lui qui posera les bases du fameux studio Telecom, dont le nom sera si souvent mêlé à celui de Ghibli. Miyazaki aura l'o

Urusei Yatsura : Beautiful Dreamer, un rêve sans fin

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Début d'une nouvelle catégorie sur ce blog, la vidéothèque idéale , afin d'avoir un prétexte pour pouvoir revenir sur quelques grands classiques de l'animation japonaise parmi les plus célèbres comme les plus méconnus. Les étudiants du lycée Tomobiki se préparent depuis plusieurs jours pour la fête de l'école, et arrivés à la veille de son ouverture leurs efforts semblent enfin tirer sur leurs fins - à moins que, coincés dans une boucle temporelle improbable, ils ne soient condamnés à répéter, sans fin, ce dernier jour de préparation avant la fête. Lum, Ataru et tous leurs camarades se lancent dans une enquête ayant pour but de comprendre l'origine du problème, mais tout d'abord ils devront mettre à l'épreuve ce qu'ils croyaient savoir sur la nature de la réalité et sur la très mince frontière qui sépare celle-ci du monde des rêves... Sorti au cinéma la même année que deux autres classiques absolus de l'animation japonaise - Nausicaa et Macro

Redline : hommage à une animation débridée

Comme souvent, merci le Forum des images , merci L'étrange festival . Difficile de parler de Redline (1), ou alors pour dire à quel point le film donne envie de se replonger furieusement dans ses vieux classiques pour se revoir certains grands sommets de l'animation orientée bruit & fureur. Une période en particulier vient à l'esprit : sans remonter jusqu'à Mach GoGoGo , rétrospectivement, la décennie 80 parait regorger de scènes d'animation de course (à pied, en auto ou en vélo - ah non, mauvaise décennie) : façon pour les animateurs d'étaler leur maîtrise. Un nombre non négligeable d'épisodes de  Urusei Yatsura se clôturent par une gigantesque scène de course-poursuite entre les protagonistes, généralement coursés par une Lum hors de contrôle faisant feu de ses foudres sur tout ce qui bouge. The Running Man de Kawajiri est le second segment du superbe Manie Manie ; le premier était réalisé par Rintaro, le dernier par Otomo (avec Takashi Nakamur

Bloodlines, Deus Ex et l'évolution du CRPG occidental

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La sortie de Deus Ex HR est donc tombé en plein milieu de ma découverte tardive (mais enchantée) de Vampire The Masquerade : Bloodlines -  découverte sponsorisée par les promos estivales de Steam. Succinctement, difficile de ne pas distinguer des similitudes entre ces deux grands jeux  - ce qui est tout à fait normal, de par leur appartenance à la même lignée de jeux, ceux développés notamment lors de l'age d'or des studios Looking Glass. J'avais déjà raconté il y a quelques mois  l'épopée du studio du Massachusetts, jusqu'au moment où ce dernier, sur le point de disparaître, commençait à métastaser dans le reste de l'industrie ( Ionstorm, Irrational Games, Arkane, etc). L'apport de Looking Glass au jeu vidéo occidental, on peut faire remonter ça à Ultima Underworld en 91, et il est critique en un domaine devenu incontournable la décennie passée : c'est l'intégration de mécanismes issus du RPG à l'intérieur de ce genre dominant des années 2

Mawaru penguindrum #01 : Pour qui sonne le glas

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Ikuhara s'était fait trop rare ces dernières années pour des raisons diverses et variées (quiconque ayant assisté à ses fameuses conférences sur Utena ou ayant écouté la version commentée de la director's cut du film et son lot d'anecdotes se sera fait son idée sur ce que ça peut représenter de travailler avec un personnage sans doute doué mais aussi plus qu'un peu excentrique). L'annonce de Mawaru penguindrum avait été une très belle surprise, modérée par la crainte que dix ans de congés n'ait asséché la créativité d'un réalisateur qui, quoi qu'il fasse, ne pourrait arriver à la cheville de son magnum opus. Le visionnage du premier épisode a balayé ces appréhensions et promet le meilleur pour la suite. Pour qualifier ce premier épisode, je retiendrais l'élégante expression de Carl Kimlinger sur ANN : Ikuhara's seductive, subtly menacing circus . Visuellement splendide (la séquence du Crystal World, sans doute vouée à devenir la nouvelle

Môryô no hako : foire aux gobelins et noirceur de l'âme

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Difficile de vanter les mérites de cette série signée Madhouse en 2008 tant elle semble être passée inaperçu, notamment chez nous - mis à part Exelen, sous les auspices de laquelle je vais me placer, et qui en fit un de ses coups de coeur de l'année. Plusieurs raisons probables à cet état de fait : le chara-design des Clamp qui en aura découragé plus d'un (" At first, I wasn't going to pick it up because the character designs are by CLAMP, whose extreme style I'm not too fond of. " - animeshoon ), la prédominance des dialogues sur l'action (avis exprimé entre autre et avec beaucoup d'humour par baka-raptor ), et l'extrême lenteur avec laquelle les fansubs sortirent à l'époque et sur près de six mois tandis que les traducteurs écumaient les bibliothèques à la recherche de la documentation leur permettant de percuter un mot aux soliloques ésotériques de Kyôgokudô/Akihiko. Dommage, car ceux qui auront eu le courage de se pencher sur son cas aur

Coils Note [Dôjinshi du staff de Dennô Coil]

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Titre : Coils Note Cercle : Megashi屋 & Benkeido (弁慶堂) Date de publication : août 2009 Contenu : illustrations noir&blanc, dos carré, 90 pages, interviews staff. Un livre signé du sinistre nom de Benkeido, ô combien habituellement fatal au porte-feuille, et donc avec des gens qui gribouillent dedans des fanarts fabuleux. Petite sélection absolument non limitative et nonobstant les tentatives crypto-yuri de まる天. Kazutaka Ozaki (尾崎和孝, dir. animation ep. 7)   Takashi Mukôda (向田隆) Ikuo Kuwana  (桑名郁朗) Ei Inoue (井上鋭, dir. animation) Yoshimi Itatsu (板津匡覧, dir. animation ep. 4, 15, 20, 25) Katô Hirotaka (加藤寛崇, animateur) Takashi Kawaguchi (川口隆, animateur) Muroi Yasuo (室井康雄, animateur) Aya Takano (高野 綾, animateur) Tomoya Takahashi (高橋 知也) Ishihama Masashi (石浜真史, animateur) Aiko Wakatsuki (若月 愛子, animateur) Akira Honma (本間晃, animateur) Shinichi Yokota (横田 晋一, animateur) Ryo-timo (りょーちも,  animateur) Kei Suezaw

Osamu Dezaki : Mort d'une légende

L'annonce, cette nuit, de la mort de Osamu Dezaki consécutive à un cancer des poumons me touche peut-être plus profondément que celles encore toutes récentes de Satoshi Kon, Yoshinori Kanada ou Yoshinobu Nishizaki. Contrairement à ces derniers, dont je suis venu à apprécier l'importance que sur cette dernière décennie, Dezaki incarnait une part de mon enfance par ces grandes séries dont son nom reste inséparable ( L'ile au trésor , Rémi , Lady Oscar , Cobra ), lesquelles incarnent aussi de parfaits exemples de son style de réalisation dramatique, mis en valeur par ces fameux crayonnés "arrêt sur images" qui ont contribué à rendre ses animes si reconnaissables, et ce même quant on le retrouvait sur des séries où sa participation semblait à priori hors-sujet (je pense aux téléfilms de Lupin III , au final de grande qualité). Hommage par KillerOrange87 Osamu DEZAKI désirait devenir mangaka; finalement, il fait parti des premiers embauchés quand Tezuka déci